Castagne zoologique

31 mai 2010

Damned. Encore raté. Une fois de plus, Mme F s'est joliment vautrée. Les créatures du zoo n'en font qu'à leur tête. Et personne n'y peut rien. Appelé à la rescousse, LE ponte de la gouvernance zoologique himself (voir ci-contre) s'y est cassé les dents. Et pas que les dents d'ailleurs.

Le recours au grand gourou du management animalier s'est donc soldé par un cuisant echec. Lorsqu'il s'est mis en tête de doter chaque créature d'un cahier des charges "adapté à ses compétences spécifiques", les pensionnaires du zoo ont ricané. La mise en place de time sheets pour "monitorer leurs performances" a été accueillie par des mines courroucées. Quelques insultes ont même fusé. Mais c'est quand il a installé la pointeuse que les choses se sont gâtées.

Un vrai carnage. Hors d'elles, les créatures se sont brusquement jetées sur l'expert pour le tailler en pièces. Pendant la curée, elles ne cessaient de hurler des insanités ("ça te va, ça comme output?" ou "tu veux qu'on performe, hein, ben, prends ces bourre-pifs, governator de mes deux"). Ah, ça. Pour performer, elles ont performé. Elles lui ont même salement arrangé le portrait, au conseiller d'entreprise.

Le conseiller d'entreprise, ou plutôt ce qu'il en reste, a ramassé la mousse s'écoulant de ses entrailles. Puis, il est parti réorganiser ailleurs. En emportant tout de même une part substantielle des économies de Mme F (adieu, sacs, chaussures et bijoux). Dépitée, la directrice du zoo songe à présent à recentrer ses activités sur un core business à la fois lucratif et adapté aux compétences de ses forces vives. Tiens, pourquoi ne pas se lancer dans l'organisation de combats de pit-créatures (non, pas pit comme Brad Pitt, mais pit comme pit-bull)?

En attendant, le zoo est fermé jusqu'à nouvel avis. Le danger pour les visiteurs est trop grand. Et Mme F n'est pas assurée contre les dégâts de ce type là. Ben, ouais, vous l'avez vu. Les créatures sont prêtes à tout. Un accident est si vite arrivé. Mme F, elle-même, ne fait pas la maligne. Pour assurer sa protection, elle a eu recours à une société de garde rapprochée. Qui lui a envoyé une créature de poids. Du lourd, du mastoc. Un peu comme Mme F, quoi. Sauf qu'elle a une trompe, elle. La créature, donc.

L'éléphant de R. est issu d'une vieille chemise en coton stretch noir et d'un coupon de tissu Petit Pan from Paris, déjà beaucoup vu ici (va falloir se renouveler, là, Mme F.).

Et puis, cette recrue de choix fera merveille dans la dream team des pit-créatures, s'est dit Mme F en se frottant les pognes. Sauf que les premiers essais de combat n'ont pas été concluants. Mme F a eu beau s'époumoner, les encourager, les flatter, les menacer des pires sévices et privations (plus de toffifes, ni de pédicure, plus jamais) et même, en dernier, recours, employer des méthodes indignes d'une directrice de zoo, que nous ne détaillerons pas ici par peur des représailles de la société protectrice des créatures textiles. Rien. Nada. Les deux mastodontes alignés se sont contentés de s'observer calmement pendant de longues minutes. Avant de se livrer à des excercices d'enroulement de trompes langoureux. Is this love?